ÉCRIRE... POUR TOURNER LA PAGE !
Écrire, pour tourner la page…
C’est en juin 2009 que j’ai créé le blog « Une Psy… Cause ! ». À ce moment-là, à part une vague association suisse, j’étais la seule à utiliser ce jeu de mots dans un blog ou ailleurs ! J’aurais peut-être dû le déposer car maintenant, il suffit de regarder Google pour voir que l’expression s’est multipliée. Sûrement en ai-je inspiré certains !
Mais c’est sans regret que je change, comme j’ai changé de prénom, pour un titre qui correspond plus à mon intérêt actuel, l’écriture. Et peu importe si d'autres ont eu la même idée...
J’encourage toujours les personnes que j’accompagne en thérapie à commencer un journal, un peu comme un carnet de voyage, car j’ai pu constater dans mes lectures et dans ma vie à quel point l’écriture est un acte, non seulement de créativité et au minimum d’expression de soi, mais aussi de résilience. On a tellement dit sur l’usage libérateur de la parole, souvent en oubliant l’essentiel, une parole enracinée dans l’émotion et le corps, que l’écriture est restée un peu en retrait. Et pourtant ! Je me dis souvent que je n’aurais pas survécu à l’adolescence sans mon journal intime, et que même dans les moments où j’ai dû laisser l’écriture en second plan par rapport aux enjeux professionnels et familiaux, elle m’est toujours restée fidèle. Aujourd’hui je compte lui donner la priorité, dans l’intime comme dans la publication.
Comme je le mets dans la nouvelle présentation de mon blog : l'histoire intime s'inscrit dans l'histoire humaine et la façonne. L'écriture est un formidable outil de résilience personnelle et de transformation du monde. Oui je crois que, trop lentement et parfois à trop bas bruit, l’écriture change le monde. Dans les chroniques littéraires que je tiens régulièrement j’essaie de mettre en avant ces livres, essais, romans, nouvelles, poèmes, chansons… qui contribuent voire provoquent les prises de conscience et les changements. Nous vivons une époque désastreuse au sens étymologique du terme : « née sous une mauvaise étoile ». Des hommes dont la brutalité, diplômée ou non, n’est plus à démontrer détruisent le vivant (moins 70% d’espèces animales sur la Terre en 50 ans), le corps des femmes et des enfants, de beaucoup d’hommes aussi.
Par quel bout prendre le monstre pour lui faire toucher terre ?
Une des choses qui m’a permis de rester toujours positive, en lien avec le vivant et la créativité, c’est l’écriture. Alors il me semble que je me dois aujourd’hui de le partager !
Claire Sibille
Écrivaine, psychothérapeute
Dernier livre paru : Juste un (très) mauvais moment à passer !
https://livre.fnac.com/a17392354/Claire-Sibille-Juste-un-tres-mauvais-moment-a-passer/