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Je déteste le mot « mari »  (Pour parler de l’homme de ma vie) ...

par Marie-José Sibille

publié dans Alterégales

Je déteste le mot « mari » 

(Pour parler de l’homme de ma vie)

 

 

Vous savez quel est l’homonyme du mot mari ?  

Marri … Etre marri, cela veut dire  « être désolé de quelque chose, attristé ou contrarié, fâché ». Vous comprendrez qu’avec un tel homonyme, votre mari, si vous persistez à vouloir l’appeler comme cela, vous fasse la gueule pour un oui pour un non, surtout pour un non d’ailleurs.

 

Mais il y a bien pire.

« Mari » vient du latin « maritus », lui-même dérivé de « mas, maris », signifiant mâle. Ce mot a éliminé « vir », l’homme.

Vous me voyez venir ?

Le mot mariage vient de mâle ! Il s’agit d’amener la vache au taureau ou la jument à l’étalon. La femme n’existe pas dans le mariage, son père la « mariait » c’est-à-dire la donnait à un homme, et sa tutelle passait du père au mari …

Vous allez me dire qu’au temps du mariage pour tous les choses ont bien changé.
Mais quand même.

 

Si il y a une chose qui ne m’a jamais trahie c’est bien l’étymologie. J’en suis fan depuis mon enfance. Où mon papa, comme je l’ai raconté dans un autre article, ouvrait un des douze volumes du Littré à table pour nous raconter l’histoire de chaque nouveau mot qui venait dans la conversation

Je décide donc de lui rester fidèle et de renier ce mot aliénant pour ma fière identité féminine.

Mais je suis mariée remarquerez-vous sournoisement.
Et alors, vous n’avez jamais changé d’avis, vous ?

Non je ne vais pas divorcer, mot dont l’étymologie signifie tout bêtement se séparer ou se détourner de quelqu’un ou de quelque chose. 

Parfois les mots ne cachent pas d’horribles sous-entendus dans leurs racines. 

 

Je ne vais pas changer d’homme, mais je vais changer de mot.

D’ailleurs quand vous pensez au mot mari, qu’est-ce qui vous vient à l’esprit, juste entre nous

Un psychorigide incapable d’exprimer un sentiment, de s’excuser ou de dire merci, et qui vous engueule encore une fois parce que vous avez mal garé la voiture, vous la reine du créneau ? 

A moins que ce ne soit un gros bébé anxieux, ça s’améliore pas avec l’âge, qui a besoin d’une maman pour lui faire de bons petits plats, lui laver ses chaussettes, et lui dire que « mais non enfin tu n’as pas de cancer de la prostate » ou au contraire, selon quelle femme vous êtes,

« n’oublie pas tes pilules et ta petite laine, il fait bien froid cet après-midi » ?

Ou encore un grand ado version complexe de Peter Pan passant son temps devant son ordi  ou avec ses copains, styles différents, un homme que l’idée de devenir père fait partir en courant, souvent, c'est le problème après vous avoir fait un bébé ?

Tout ça ce sont les maris, et j’en oublie sûrement, vous pourrez les décrire en commentaires.

 

Ce sont les maris, sûrement.

Mais ce ne sont en aucun cas les hommes de notre vie, et le mien en particulier.

 

Donc il faut trouver autre chose. Le mot conjoint est très moche, je vous passe l’évidence de ces deux mots horriblement accolés. Les mots époux et épouse sont vraiment très lourds, malgré leur étymologie acceptable et paritaire : « promettre solennellement », finalement leur lourdeur doit venir du « solennellement ».

J’aime bien dire « mon homme », comme lui  dit « ma femme », en toute équité retrouvée.

D’ailleurs puisqu’on y est, d’après les derniers étymologistes, le mot femme vient d'un radical foe, qui se trouve dans foetus, fecundus, et de mina, de sorte que foemina, signifierait celle qui nourrit, allaite. Joli, non ? Même si un tout petit peu réducteur.

 

Mais ça ne suffit pas. 

Surtout pour les présentations ou quand je parle de lui. Difficile de dire « voilà je vous présente mon homme », dis comme ça, ça a encore un côté vache et taureau, je préfère le garder pour l’intimité.

 

J’aime beaucoup le mot compagnon. Et là l’étymologie me soutient amplement. Compagnon, cela veut dire celui qui mange le même pain. Pour les intolérants au gluten, vous pouvez élargir à l’ensemble du repas, sachant que le pain était souvent, dans ces temps reculés, le meilleur des aliments du repas quotidien, et qu’il valait mieux partager son pain que sa poignée de glands.

Là ça me va bien. Surtout que les Compagnons, ce sont aussi ceux qui ont bâti les Cathédrales. Et avec mon compagnon, surtout lui mais j’ai aidé aussi, on a bâti notre maison. Et enfin le compagnon, c’est aussi celui avec qui je suis en chemin, en pèlerinage. Et au-delà du fait que nous avons vraiment fait le pèlerinage de Saint Jacques, la vie de couple est un chemin changeant qui traverse de nombreux paysages différents, et qui oblige à des transformations constantes ou à des chutes, des enlisements, ou des noyades retentissants.

 

Alors c’est acquis.

Je renonce définitivement au mot mari. 

Connaissant mon compagnon, je suis sûre qu’il n’en sera pas … marri !

Mariage pour tous 1: Eux ils partagent l'herbe ...

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Mariage pour tous 2 : Eux ils partagent ...

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Je pars jeûner quel régal : Vive Mardi Gras !

par Marie-José Sibille

publié dans Je suis psy mais je me soigne !

Je pars jeûner quel régal

Descente alimentaire dernier jour : Vive Mardi Gras !

 

C’est un jour difficile, celui du dernier repas avant le jeûne. 

Portée par l’énergie du Mardi Gras, que je vous souhaite abondant, ma carotte, dernière nourriture solide, agrémentée de quelques herbes et fruits secs, prend une allure de veau gras, d’autant plus que dans le lieu où je suis, qui a d’autres avantages, les effluves des grillades du voisin n’ont aucune peine à traverser les murs.

Pour mon nez déjà quelque peu purifié, l’agression est forte, le dégoût est une aide.

 

Le cycle du Carnaval aussi.

Carnaval, Carne Vale, chair enlevée, enlever la chair.

Je vous renvoie à l’article que j’ai posté il y a déjà quelques années (lien direct ci-après la Carotte Géante).

Mais vu l’ancienneté du rituel concerné, il n’a pas pris une ride.

J’y rejoins en toute modestie le discours de Voltaire :

Prêtres idiots et cruels ! à qui ordonnez-vous le carême ? Est-ce aux riches ? ils se gardent bien de l'observer. Est-ce aux pauvres ? ils font carême toute l'année. (Voltaire, Dictionnaire Philosophique, 1769, cité dans Wikipedia).

Sachant que les prêtres d’aujourd’hui s’appellent plutôt Candidats à la Présidentielle. Mais je pense que Voltaire aurait su s’adapter.

Cette fête joyeuse qui nous parle du pouvoir du peuple et des changements possibles, mais aussi de diversité et de tolérance, s'accompagne de chants profonds comme celui de  Paure Carnavàs, qui me noue les tripes au point de ne plus pouvoir manger ...

 

Arrêter la nourriture, même pour un temps donné, ressemble à la libération d’une addiction.

La dernière carotte n’est pas sans rappeler la dernière cigarette, dont j’ai la profonde joie de vous dire que je l’ai complètement oubliée, et ce depuis longtemps, elle dont j’ai pu croire un temps que l’abandonner signifierait mon arrêt de mort. 

Cette expérience, et bien d’autres, de fières victoires sur l’adversité - c’est ma minute indispensable d’auto-satisfaction quotidienne, vous tombez mal - me font regarder ma carotte droit dans les yeux, un léger sourire aux lèvres, sans peur du lendemain !

 

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Je vous propose de l'écouter ci-dessous sur YouTube. Joyeux Carnaval !

Dernière carotte avant le déluge ...

Dernière carotte avant le déluge ...

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