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DU PREMIER CRI AU DERNIER SOUFFLE Première partie : Une vie pour s’approprier sa naissance

par Marie-José Sibille

publié dans La psychothérapie - de quoi ça parle

DU PREMIER CRI AU DERNIER SOUFFLE 

Première partie :

Une vie pour s’approprier sa naissance

Retours sur les stages "Naissance"

 

La psychothérapie que j’appelle immersive a cette capacité à nous plonger dans des mémoires ancestrales, inscrite dans le corps et les émotions profondes, mémoires qui dépassent largement la conscience limitée de notre personne socialement active et intégrée.

Cette mémoire, Jung par exemple la nommait « inconscient collectif » en lien avec sa propre expérience d’états limites, états qualifiés de « pathologiques » par certains chercheurs, « post-traumatiques et dissociatifs » par d’autres, « états modifiés de conscience » ou « expériences chamaniques » par d’autres encore. Ce qu’ils peuvent être tout à la fois d’ailleurs, en fonction de la conscience et de l’accueil de celui qui les vit.

Cette approche thérapeutique intégrative immersive nous permet de réveiller aussi des mémoires du corps dont la première et la plus importante, la mémoire de naissance, nous renvoie au moment de notre incarnation sur cette terre. Ou à ces moments devrais-je dire, car les étapes et les expériences que nous avons vécues pour « atterrir » au sens premier du terme sont nombreuses. Chacune d’entre elles, quelque part ultime, représente un début, un processus, ainsi qu’un accomplissement et une fin possibles. Et ce depuis la première perceptible, celle où le spermatozoïde, survivant parmi 20 à 150 millions de morts, le Big Bang ne fait pas dans la dentelle, réussit  à pénétrer le cercle de l’ovule où couve la flamme de la vie[1].

Une milli-seconde éternelle.

La première que nous avons accomplie et à laquelle nous avons survécu, puisque nous sommes là.

Et puis des étapes toutes plus réelles et magiques les unes que les autres, qui m’ont fascinées pendant mes études universitaires, mais aussi pendant mes études expérientielles en psychothérapie que je citerai dans la deuxième partie de cet article, où je les ai ressenties dans mon corps et mes émotions.

Nous n’avons pas fini de faire le tour de ce processus de naissance à la vie, et surtout d’en comprendre le sens profond.

Savez-vous par exemple que l’ontogénèse, le développement d’un embryon, puis d’un individu, nous fait repasser par toutes les étapes de la phylogénèse, c’est-à-dire de l’évolution des espèces[2] ?

Nous nous ressentons et nous sommes bactérie bipolaire, puis petit poisson perdu dans l’océan, minuscule fœtus flottant dans les eaux de l’immense utérus, nous franchissons ainsi toutes les étapes de l’évolution jusqu’à la queue du singe que nous perdons ensuite, pour bien nous rappeler notre origine et nos liens fraternels.

Et puis la sortie de la matrice, le premier souffle, le premier cri, et les quelques secondes où nous nous sentons plonger dans le vide avant d’être accueillis, si tout va bien par les bras d’une mère, ou d’un environnement maternel, et sinon au moins par la terre et le ciel, ce qui n’est pas rien.

Et puis ces quelques minutes ou ces quelques dizaines d’années où nous accumulons de la conscience et des expériences, ou simplement des mémoires et des chocs, jusqu’au dernier souffle, cette mort à la vie, qui nous renvoie vers un ailleurs, le même ou un autre que celui dont nous venons, peu importe.

La mort s’oppose à la naissance, pas à la vie.

Toute notre vie semble être là pour que nous puissions nous approprier notre naissance et nous préparer à mourir, et peut-être l’un et l’autre se croisent-ils, notre naissance nous confrontant immédiatement à la peur de la mort, la mort nous faisant enfin réaliser à quel point notre naissance était importante.

Le Printemps est une bonne saison pour s’interroger sur la naissance et la mort, comme l’automne l’est pour ressentir la mort et la naissance.

Ce sont les saisons d’équinoxe, de passage, ou rien n’est installé, où le jour et la nuit dansent en permanence en équilibre sur un fil.

Des saisons où nous avons toujours le choix.

Naître ou mourir ?

 

Nous verrons dans la suite et la fin de cet article comment cela se traduit dans le travail de Naissance en psychothérapie intégrative et immersive, tant en séance individuelle qu'en groupe, dans le stage "Naissance et Attachement".

 

 

 

 

[1] Films à voir : L’Odyssée de la vie, Le premier cri, pour les plus connus.

[2] Cette « théorie », ou l’embryologie, la genèse et la croissance de l’embryon humain est une mémoire de l’évolution des espèces, a été portée à son origine par un biologiste nommé Haeckel, sous le terme de théorie de la récapitulation.

Elle est soumise à différentes critiques, soit scientifiques et rationalistes, centrées sur les différences entre l’embryon humain et ceux des autres espèces, soit paradoxalement créationnistes, ces religieux qui ne voient pas l’évolution des espèces comme une manifestation du divin, c’est leur droit.

Ce qui m’importe ici, très loin de ces débats qui ont leur utilité par ailleurs, c’est la symbolique et la poétique portée par ce qui reste une réalité, certes imparfaite, mais perceptible, féconde et créative. 

DU PREMIER CRI AU DERNIER SOUFFLE   Première partie :  Une vie pour s’approprier sa naissance

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La Nature, c'est ma nature (2/fin)

par Marie-José Sibille

publié dans Le quotidien - c'est pas banal ...

Quatrième jour : A l'est, que du nouveau.

Quatrième jour : A l'est, que du nouveau.

Cinquième jour : C'est le printemps, j'ai envie de brouter. Essayez salade orties nouvelles et fanes de carottes sauvages, un régal !

Cinquième jour : C'est le printemps, j'ai envie de brouter. Essayez salade orties nouvelles et fanes de carottes sauvages, un régal !

Sixième jour : la guerre des pesticides a bien lieu.

Sixième jour : la guerre des pesticides a bien lieu.

Le sixième jour, Dieu a peut-être eu du mal à finaliser l'accouchement de la Terre, c'est sûrement pour cela que la symbolique de ce chiffre implique entre autres une certaine souffrance ... Celle que vivent les Aquitains par exemple de voir tous leurs champs brûlés et rouges comme si ils avaient été passés au Napalm. Dans ce champ à côté de chez moi, où les ânes ne broutent pas et où toutes les chenilles sont mortes, adieu les papillons, j'ai juste voulu poser un signe d'espérance et de combat. 

Explications: http://www.amisdelaterre.org/Monsanto-emploie-un-service-entier.html

Espérance: http://www.lejardiniermaraicher.com

 


Et surtout, ne laissez pas courir vos enfants dans ces champs ...

Et pour finir, le septième jour : La Terre peut nourrir tout le monde.
Et pour finir, le septième jour : La Terre peut nourrir tout le monde.

Et pour finir, le septième jour : La Terre peut nourrir tout le monde.

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