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L'enfant intérieur, quelle ressource ! Retour du stage d'avril.

par Marie-José Sibille

publié dans La psychothérapie - de quoi ça parle

Ils étaient tous et toutes là les enfants. Les petits garçons et les petites filles avec leurs rires et leurs larmes, leurs jeux et leurs jouets, leurs doudous pour les plus jeunes.

Ce qui est magique dans ce genre de groupe, ce que je trouve toujours impressionnant au bout de tant d’années, c’est la mobilisation de ce que certains appellent l’inconscient, que d’autres appellent fantômes. Ces habitants invisibles au quotidien, tous ces êtres que nous avons été, tous ceux qui nous ont précédé, ne demandent qu'à se faire entendre pour se guérir, se transformer, grandir.

Ou simplement pouvoir enfin s'en aller là où ils sont peut-être attendus : l’année dernière, pendant le stage sur la psychogénéalogie, comme toutes les autres fois où j’ai animé des groupes sur ce thème, les ancêtres étaient ainsi venus en masse.

Là ce sont les enfants qui frappaient à la porte et qui se sont engouffré.es dès que nous l'avons entrouverte. Je les remercie de leur confiance, de leur créativité, de leur enthousiasme. De leur capacité à ne pas avoir peur de leurs émotions difficiles, enfouies depuis si longtemps parfois qu'elles ressurgissent comme un geyser, pour adoucir et féconder. Car s’approcher de l’enfance fait peur : dépendance, régression, innocence, vulnérabilité. IMPUISSANCE. Ce sont des mots qui nous repoussent et nous empêchent d'accéder à toutes les ressources et compétences de l'enfant devenu intérieur.

Je remercie aussi les adultes qui portaient ces enfants dans leur coeur et sur leur dos, de leur bienveillance mutuelle, qui n'a pas exclu une grande capacité à nommer les difficultés, et nous avons tous et toutes grandi ensemble, une fois de plus. Les stagiaires, mais aussi Karine, coanimatrice avec qui j'ai toujours un grand plaisir à travailler, et Sandra, remarquable assistante. Je vous mets ci-dessous leurs sites et coordonnées. Nous étions tous conscients de construire des liens d'humanité rares et indispensables aujourd'hui. J'espère les voir essaimer dans les vies quotidiennes de chacun.

Prendre soin de son enfant intérieur, se traiter avec plus de bienveillance et d'empathie, accueillir plus sereinement les émotions, apprendre à dire sa sensibilité et à accueillir celle de l'autre, ce sont certainement des voies d'accès à un monde plus habitable.

Les peintures du premier soir, "le bain émotionnel de l'enfance", je mettrai celle de la fin après la deuxième partie du stage, en juin.
Les peintures du premier soir, "le bain émotionnel de l'enfance", je mettrai celle de la fin après la deuxième partie du stage, en juin.
Les peintures du premier soir, "le bain émotionnel de l'enfance", je mettrai celle de la fin après la deuxième partie du stage, en juin.
Les peintures du premier soir, "le bain émotionnel de l'enfance", je mettrai celle de la fin après la deuxième partie du stage, en juin.
Les peintures du premier soir, "le bain émotionnel de l'enfance", je mettrai celle de la fin après la deuxième partie du stage, en juin.
Les peintures du premier soir, "le bain émotionnel de l'enfance", je mettrai celle de la fin après la deuxième partie du stage, en juin.
Les peintures du premier soir, "le bain émotionnel de l'enfance", je mettrai celle de la fin après la deuxième partie du stage, en juin.
Les peintures du premier soir, "le bain émotionnel de l'enfance", je mettrai celle de la fin après la deuxième partie du stage, en juin.
Les peintures du premier soir, "le bain émotionnel de l'enfance", je mettrai celle de la fin après la deuxième partie du stage, en juin.
Les peintures du premier soir, "le bain émotionnel de l'enfance", je mettrai celle de la fin après la deuxième partie du stage, en juin.
Les peintures du premier soir, "le bain émotionnel de l'enfance", je mettrai celle de la fin après la deuxième partie du stage, en juin.
Les peintures du premier soir, "le bain émotionnel de l'enfance", je mettrai celle de la fin après la deuxième partie du stage, en juin.

Les peintures du premier soir, "le bain émotionnel de l'enfance", je mettrai celle de la fin après la deuxième partie du stage, en juin.

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Si je divorce, je me remarierai avec une plombière.

par Marie-José Sibille

publié dans Cette société - c'est la notre !

Si je divorce, je me remarierai avec une plombière.

 

Billet d’humeur : Agacée (limite énervée)

 

Quand j’étais petite il y avait les manuels et les intellectuels. Je vous passe le clan auquel il fallait appartenir. Ma mère, prof de français-latin-grec, ça date, essayait de valoriser régulièrement les premiers, dans une famille et un milieu d’intellos, elle hurlait dans le désert. Encore récemment, j’entends à la radio le ministre de l’éducation nationale dire que le problème essentiel de la France ce sont les mauvais résultats en sciences … Et qu’il faudrait qu’on se rapproche des résultats de certains pays asiatiques : vous savez ceux où si les jeunes ne se suicident pas plus, c’est parce qu’ils n’ont pas le temps, étant donné qu’ils ont des cours du soir parfois jusqu’à minuit pour suivre la pression de réussite qui leur est imposée. Mais heureusement il y a les pays de l’Europe du sud qui sont plus mauvais que nous.

On a beau dire que l’apprentissage c’est bien, qu’il n’y a pas de sots métiers mais juste de sottes gens, il n’en reste pas moins que le discours reste : passe ton bac S en classe euro même si ta passion c’est la cuisine et on discutera après … Pour avoir plus d’options dans la vie ? Mais d’options de quoi au juste ? 

Le nombre d’élèves dégoutés dans l’enseignement général fait peine à voir. Depuis l’école primaire. Heureusement qu’il y a la maternelle où on a encore le droit de bouger, dessiner et chanter. Heureusement que ce qui les intéressent le plus dans la scolarité c'est de retrouver leurs potes pour réseauter ensemble.

En fin de course, ceux qui se retrouvent inadapté.es et hors circuit social avec un master 2 même pas fait avec passion sont bien trop nombreux. Parce que la passion change tout, même le goût du chômage. Et surtout les capacités de survie et d’adaptation.

L’epistémophilie, c’est-à-dire le plaisir que l’on éprouve à apprendre, à comprendre, à connaître le monde est une donnée de base de l’enfant. C’est un principe de survie ! Il faut vraiment en faire pour le dégoûter. Et bien c’est fait. Un tiers des lycéens sont paraît-il en situation qui ressemble beaucoup au burn-out, et de ce que je peux voir, le stress remplace trop souvent le plaisir de découvrir, et les pétages de plomb émotionnels pour cause de problèmes familiaux, pression scolaire et autre overdose d’écrans sont devenus bien trop fréquents. Et d’après mes contacts infiltrés dans l’Education Nationale, en croissance exponentielle.

Et puis il y a le genre. Les filles dans le social et la psycho, où elles se retrouvent en train de prendre massivement soin des populations ignorées ou malmenées, de l’enfance en danger et des femmes battues, des victimes de l’alcoolisme et des jeunes ou moins jeunes migrants isolés.  De la même manière qu’elle s’occupent massivement des enfants et des personnes âgées, handicapées ou malades dans leurs familles. On parle quand même de plus de 90%, parfois largement plus, d’inscrites en première année de psycho. Combien de futures psyes sans emploi ? Et ça fait plus de six mois que je cherche un plombier pour faire ma salle de bains … Dans la filière ST2S du lycée d’à côté, travailleurs sociaux et infirmiers, il y a 32 filles pour 3 garçons. Mais la grammaire donne quand même la prédominance au masculin.

Ce n’est pas QUE culturel. C’est un fait bio-psycho-social, j’y reviendrais dans un autre article. En attendant, toutes ces professions massivement féminisées sont sous-payées, dévalorisées et propices à la maltraitance professionnelle et à l’épuisement émotionnel. Et quand une profession se féminise, c’est mauvais signe pour sa réputation et les salaires qui vont avec …

Les garçons quant à eux vont dans le technique et l’ingénierie. C’est pour cela que le bouton de réglage de mon congélateur est planqué derrière la machine contre le mur, inatteignable sauf au prix de contorsions terribles, de lampe de poche introuvable et de mal de dos récurrent. Ce sont des hommes qui ont pensé des objets dont ils laissent l’utilisation quotidienne aux femmes. Je suis sûre que vous avez vos propres exemples.

Ma fille est revenue un jour en nous racontant, stressée, qu’une de ses profs leur avait dit qu’il n’y aurait « que » 40 personnes qui seraient pris en classe prépa et que ceux qui voulaient faire partie de cette élite incontournable devaient encore plus se bouger et se mettre la pression. A quand l'ENE (Ecole nationale de l'empathie), à quand Sup de Co(mmunication bienveillante), à quand HEE (Hautes études émotionnelles) ?

Il y a d’autres modèles, on les connaît, pays du nord de l’Europe, où il fait tellement froid que c’est soit la bienveillance, la coopération et le plaisir d’apprendre les uns des autres, soit le suicide collectif comme les Lemmings, qui vivent là-haut eux aussi. On trouve aussi ce modèle dans certaines zones sensibles et d’éducation prioritaire où tout d’un coup le plaisir et la motivation, l’art, le sport, la coopération et la créativité prennent une place importante. Voir le développement de l’empathie et de la bienveillance. Les groupes de parole d’ados autour de la sexualité et des émotions. Les pratiques de méditation, de gestion du stress et des conflits. C’est un comble. Pour que mes enfants aient toutes leurs chances de se développer je vais les envoyer dans une ZEP où parmi les élèves « issus de la diversité » et extirpés de la délinquance et du terrorisme programmés, ils rencontreront des profs ouverts, créatifs et prêts à encourager non seulement la concurrence mais aussi la coopération, les deux dimensions de l’évolution d’après Darwin.

Au fait, vous avez l’adresse d’une plombière disponible ?

Il paraît que son bonnet coiffe les imbéciles ... heureux ?

Il paraît que son bonnet coiffe les imbéciles ... heureux ?

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