LE JEUNE, THÉRAPIE COMPLÉMENTAIRE OU ALTERNATIVE ?
LE JEUNE, THERAPIE COMPLEMENTAIRE OU ALTERNATIVE?
FIN DU CINQUIEME JOUR DE JEUNE
Ça y est, extase, épiphanie, je me sens habitée d'une énergie nouvelle que je n'avais pas avant de commencer. Pour ne rien vous cacher, je suis arrivée au jeûne avec le premier virus de l'automne, bien canalisé et vite tué grâce aux huiles essentielles, mais fatiguant tout de même. Aujourd'hui sport, marche dans l'eau de mer, demain je me baigne! Ce n'est que le début, juste quelques heures intenses mais qui présagent bien.
Mon article sur le sacré et le profane a peut-être été "lourd à digérer" ou "difficile à assimiler" pour certains ... Alors ce soir je vous propose juste une petite réflexion sur les mots "complémentaire" et "alternative", ces mots qui sont d'usage pour parler des thérapies qui ne rentrent pas strictement dans le cadre légal, scientifique - mais surtout scientiste - ou universitaire. D'ailleurs la psychothérapie telle que nous la connaissons et pour certains la pratiquons depuis des dizaines d'années fait maintenant partie de ces thérapies complémentaires ou alternatives depuis que la loi de 2009 à volé le mot de psychothérapeute. Mais pas encore celui de psychothérapie.
Certains médecins ouverts ou relativement ouverts acceptent les thérapies "complémentaires". Le jeûne n'en fait pas encore partie en France, mais les huiles essentielles, l'ostéopathie, la phytothérapie, l'acupuncture oui. L'homéopathie quant à elle est très décriée. Elle est assimilée à un effet placebo, c'est à dire pour beaucoup de gens à rien du tout, alors que ce terme nous parle de l'extraordinaire pouvoir de guérison par l'esprit, les croyances et les émotions.
Ces médecins préfèrent le terme "complémentaire" à celui d'"alternatives". "Alternatives" les menacent plus en effet. Une thérapie complémentaire se fait en "plus", une thérapie alternative se fait "à la place". Chacun devrait pouvoir faire son choix, y compris si ce choix paraît dangereux ou moins efficace à des personnes mal formées ou informées, au moins en dehors des situations d'urgence qui sont la grande victoire de la médecine moderne. Mais ce choix reste difficile en France. Les médecins qui basculent du côté des thérapies alternatives le payent souvent de la radiation de leur ordre.
Dans le reportage d'Arte, la réussite du jeûne en Russie est bien expliqué par le ... totalitarisme d'état qui a financé la recherche, car le jeûne guérissait les malades et donc coûtait moins cher! Quand la Russie est entrée dans l'économie de marché, la recherche est devenue soumise à la rentabilité, et il n'y a plus eu de crédit pour le jeûne, thérapie anti-capitaliste s'il en est!
L'autre ennemi des thérapies alternatives - ou complémentaires - est le scientisme dogmatique associé au rationalisme étroit et peureux qui caractérisent trop souvent notre pensée française. L'esprit scientifique, celui auquel j'ai été formé et dans lequel j'ai baigné, est fait de rigueur certes, mais aussi de beaucoup de curiosité et d'ouverture, et surtout d'acceptation du mystère et de ses propres limites.
Alors le jeûne, complémentaire ou alternatif? Ceux qui le pratiquent depuis longtemps disent qu'ils ne connaissent plus la maladie. Ma mère a toujours regretté d'avoir abandonné le jeûne, beaucoup trop jeune, elle en parlait encore juste avant sa mort. Je suis déjà décidée quant à moi à recommencer au Printemps prochain.