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la psychotherapie - de quoi ca parle

JUSTE UN (TRÈS) MAUVAIS MOMENT À PASSER...

par Claire Sibille

publié dans Fiction , La psychothérapie - de quoi ça parle , Le métier de Psychothérapeute , Malheureusement tout est vrai !

JUSTE UN (TRÈS) MAUVAIS MOMENT À PASSER...

TRAUMATISMES ET RESSOURCES

 

"Juste un (très) mauvais moment à passer" sort aujourd'hui.

Ce recueil de nouvelles, articles et compilation de ressources résilientes est le fruit d'un long travail d'accompagnement, de recherches et de créativité. Sa première version en 2017 avait été très appréciée, mais je l'ai entièrement retravaillé et complété (plus de nouvelles, d'articles, ressources mises à jour). Grâce à l'expérience acquise et aux illustrations remarquables de Liane Langenbach, c'est avant tout un beau livre ! Il sera prochainement disponible sur les sites de vente en ligne ainsi que chez quelques libraires et dans mon chalet.

Pour sa parution, l'Ebook estproposé à un prix exceptionnel de 4,49 pendant une semaine, pour un livre de 220 pages.


https://www.amazon.fr/dp/B0BFMPJNKG/

https://www.bod.fr/librairie/juste-un-tres-mauvais-moment-a-passer-claire-sibille-9782322456666 : pour le livre broché, qui ne sera disponible en librairie et librairie en ligne que le 29, mais que vous pouvez déjà commander direectement chez l'éditeur.

 

Je vous invite à découvrir la couverture, la quatrième de couverture, ainsi que quelques commentaires suite à la première édition, de psychothérapeutes comme d'un public simplement sensibilisé à la question des traumas de l'enfance (tout le monde ?).

Ces nouvelles sont noires, ne se terminent pas toujours bien, comme dans la vraie vie. Mais les ressources sont là pour montrer la résilience toujours possible.

 

 

JUSTE UN (TRÈS) MAUVAIS MOMENT À PASSER...

ILS ONT AIMÉ LA PREMIÈRE ÉDITION

Quelques commentaires …

 

Vivant, conscient et ressourçant.

Des nouvelles dans lesquelles on plonge et dont on sort avec pour chacune un peu plus de conscience, d'empathie et de ressources. A recommander aux ados qui traversent "juste des mauvais moments", à leurs parents, et bien sûr aux thérapeutes qui y trouveront un outil pour soutenir les personnes qu'ils accompagnent.

Sylvie PP, psychothérapeute, autrice

 

Livre génial !

J'ai adoré lire ces nouvelles, lues en une traite, belle écriture fluide, très beau style. Je vous recommande sans hésiter.

Gérard

 

Ne pas rater ce bon moment de lecture et de réflexion

Commenté au Canada

Un cinq étoiles bien mérité pour le texte et les illustrations qui le complètent si bien. Intrigues très bien menées, écriture vivante et suspens toujours présent. Je le recommande aussi pour la justesse et l'audace d'aborder dans un petit recueil autant de sujets pertinents, de crimes contre notre humanité comme le viol, les maltraitances physiques et morales, l'intolérance sous toutes ses formes...

Julia

 

Il y a toujours une solution.

Quelle belle écriture pour exprimer “des moments à passer” difficiles, lourds qui existent bel et bien. J’apprécie énormément l’auteur pour son travail, mais surtout pour son art de communiquer les expériences de la vie.Tant de douceur et des liens à la fin de chaque histoire pour nous dire vous n’êtes pas seul, voilà ce que vous pouvez faire ...

Emmanuelle

 

Comprendre de l’intérieur la genèse des traumatismes

D’une plume acérée et colorée, plongée au plus profond dans ce qui fait la chair des traumatismes complexes et des empoisonnements psychiques, Claire Sibille peint chaque nouvelle qu'elle accompagne d’informations indispensables. Ce livre, que l’on soit thérapeute confirmé, néophyte, ou simple lecteur, permet de comprendre la genèse des traumatismes psychiques par en dedans et de mieux saisir par empathie les fondements des avatars humains. Je suis certain qu’à aucun instant le lecteur n’aura l’impression d’"un mauvais moment à passer".

JR, psychothérapeute EMDR

 

La tisseuse d’histoires vraies ou fausses ?

La plume de l'auteure, d'encre et de chair, est sensible, illustrée, pertinente, imaginative, précise et forte d'expériences de vie partagées, pleine d'humanité et humaniste aussi, puissante, métaphorique...
La beauté des illustrations originales donnent plus de force à ce livre dont la lecture est indéniablement tout le contraire "d'un mauvais moment à passer".

RP, psychothérapeute EMDR

 

Magnifique écriture.

L'auteur arrive à chaque fois à nous faire entrer dans la peau des personnages, c'est écrit avec brio. Excellente idée que les solutions possibles sur les différents problèmes évoqués à la fin de chaque chapitre.

Marc

 

C’est bien et efficace !

Une lecture qui coule, on se sent aspiré dans l’histoire.
Chacun sera touché par une histoire plus que par une autre. Elle résonnera davantage et vous ne pourrez pas l’oublier.
Pour les professionnels c’est à lire et relire car se loge une mine d’informations. Maintenant, ce n’est pas fini, je vais m’empresser d’aller voir tous les liens pour continuer et approfondir...

Sylvie, psychothérapeute


 

Traumatismes vécus différemment.

Des nouvelles qui nous plongent dans la violence humaine et dans la noirceur des hommes sur des thèmes de société, cela pousse à réfléchir. Des écrits efficaces, sans jugement, à mettre dans toutes les mains pour avoir un recul sur la société. Génial !

Maryse

 

Livre touchant, incluant des pistes... Un pas vers la résilience

Je recommande chaleureusement ce bouquin, que j'ai dévoré. Rempli de nouvelles noires, il m'a permis d'approcher mon côté sombre en me sentant moins seule... Ce sentiment bizarre d'être écoutée en lisant... et de pouvoir pleurer tranquillement sans vraiment savoir pourquoi, mais en sentant que c'était important...

Magali

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Roman noir ou réaliste ?

par Claire Sibille

publié dans Fiction , La psychothérapie - de quoi ça parle , Des livres profonds ... comme une psychothérapie !

Roman noir ou réaliste ?

Et est-ce que ça change quelque chose pour l’avenir de la planète…

 

Imaginez un instant. Vous vous réveillez un matin en pleine forme, décidé.e à oublier pour une journée les sociopathes qui bousillent le monde et la sixième extinction de masse… et vous attaquez bêtement le duo sibérien de Caryl Ferey sur Norilsk, la ville la plus polluée du monde, et c’est rien de le dire vu les mégapoles se battant pour la première place. Vous comprenez alors qu’il va falloir booster votre capacité intacte d’émerveillement devant le vol d’un papillon survivant ou la reptation sereine d’un bébé limace ayant échappé aux poules. Ainsi vous continuerez d’habiter dans cet autre monde, le vôtre, celui où le nuage noir de la pollution sibérienne n’a pas (encore) d’effet.

Mais alors pourquoi lire Caryl Ferey ? C’est toute la question de l’utilité du roman que les français appellent « noir », mais que je qualifierai plus exactement de noir psycho-socio-politique. Car on est loin du thriller où un sérial killer hors du monde découpe des femmes en rondelles, romans qui me tombent des mains à 99% quand j’en trouve dans les boîtes à livres. D’où la question que j’avais développé dans mon précédent article sur le sujet, Écrire du noir pour ne pas en broyer (lien en bas d'article) : ces romans qui plongent dans le vécu de populations souvent oubliées de l’actualité ne se rapprochent-ils pas plutôt de Zola et Hugo, bref du roman réaliste ? Les littéraires français ont besoin de cases mais ces genres n’ont pas grand-chose à voir, que ce soit en termes d’histoire, mais aussi d’écrivains et de lecteurs. Quel rapport entre le roman réaliste dont je parle, le polar roman de gare type « prix du quai des orfèvres » et le thriller sanguinolent à la mode américaine ? Aucun. Tant au niveau de l’écriture - des gens comme Caryl Férey ou Déon Meyer sont avant tout de remarquables écrivains - que des sujets abordés. Mais il se trouve qu’il y a toujours un flic et un crime, et cela justifie l’appellation « noir », même si le genre « polar » ne leur est plus que rarement attribué. Car à la racine de ces romans, il y a toujours un problème social ou politique souvent méconnu.

Par exemple dans Norilsk (son récit de voyage en Sibérie) et Lëd (le roman qu’il en a tiré quelques années après), Caryl Férey nous montre à voir une réalité ressemblant à une dystopie. Et c’est peut-être ce qui fait que j’arrive à tenir le coup dans la lecture de ces livres, bien que je l’avoue très difficilement pour Lëd, que je suis obligée de digérer émotionnellement à raison d’un chapitre par jour.

Dans mon métier de psychothérapeute, je rencontre souvent la noirceur presque tolérable de l’humanité, les maltraitances familiales, les enfances grises du manque d’amour malgré, parfois, tout le confort d’un milieu bourgeois, les viols, les abus sexuels, la dureté du travail en institution ou en entreprise sous la coupe de dirigeants raisonnablement sociopathes, juste assez pour accéder au pouvoir dans notre système, pas assez pour finir en prison ou à l’asile. Et très peu de justice. Ce sont des thèmes qui ne peuvent que m’inspirer dans la fiction, je dis bien m’inspirer pas copier. Je n’ai pas besoin de tueurs en série au sens américain du thème, je préfère écrire sur des crimes plus accessibles, ceux que j’aurais pu commettre… C’est par exemple le cas dans mes deux dernières nouvelles, Entre Chienne et Louve et Chasse Interdite. Mais mon métier m’a aussi appris que rien ne change tant qu’existe le déni, ou la distance, car l’ailleurs est peu propice à l’empathie, cela a été scientifiquement démontré : plus une personne souffre loin, moins elle nous touche. Nous en avons eu un exemple frappant avec les réfugiés ukrainiens récemment. Le fait que la terre soit gouvernée par 3/4 de sociopathes avérés ne nous touche pas plus que ça, tant que les sociopathes agissant en Europe restent dans des normes considérées comme raisonnables. Quand un fou officiel se rapproche de nous, quand la canicule ne fait plus que brûler le Pakistan mais arrive en Gironde, une partie du peuple se réveille et sort du déni. Mais certains ont encore besoin de voir brûler leur propre maison pour sentir enfin.

Cette situation me fait penser aux violences conjugales ou familiales audibles par des voisins qui hésitent à les signaler. Cela se passe de l’autre côté du mur. Ou de manière plus grave encore à ces juges les yeux fixés sur leur dogme, par exemple privilégier quoi qu’il en coûte la proximité du lien de sang, même entre un père incestueux et un gamin de cinq ans, car ils sont incapables de se mettre dans la peau d’un enfant. Ne parlons pas d’une femme violée.

Alors oui le roman noir, quand il est réaliste, est d’une utilité sociale sans contexte. La fiction permet parfois plus de prise de conscience que les actualités grâce à l’empathie qu’un bon écrivain arrive à créer envers ses personnages. Et d’ailleurs, pour en revenir aux deux livres de Caryl Férey, son récit de voyage m’a été plus facile à lire que son roman, car les personnages rencontrés étaient juste évoqués et donc plus lointains que leurs alter-egos repris dans le roman.

Oui, « ça » existe, que tu le veuilles ou non. Et c’est une bonne chose qu’un écrivain utilise ses angoisses de mort et ses cauchemars dystopiques pour décrire la partie sombre du réel, celle qui nous faut apprivoiser pour transformer notre histoire commune. Certains privilégiés pensent vraiment qu’ils pourront se réfugier à Dubaï ou en Nouvelle Zélande pendant que la plus grande partie de l’humanité ne survivra pas au désastre climatique et aux guerres qui vont en découler, qui en découlent déjà. Cela a même été le sujet d’un excellent film, Elysium, qui bien que dystopique est un reflet frappant de notre situation. Je ne vous spolie pas la fin.

Et oui, « ça » existe, que tu le vois ou non. Marre du clivage entre monstruosité et humanité. Il est inefficace. Les drames que vivent une grande partie – une majorité – de la population mondiale ne peuvent se résoudre qu’en traversant la distance, en mettant en lumière les ombres comme faisant aussi partie de nous. La diabolisation conduit à la coupure, c’est le sens étymologique du mot diable, donc au déni. Il n’y a pas de résilience possible.

Mon acharnement personnel à vouloir que « ça » se sache, que « ça » se voit, prend racine dans mon histoire familiale comme de bien entendu. J’ai tellement vu l’effet délétère des secrets de famille que je passe mon temps à dire, à franchir les limites de mes peurs pour témoigner ou confronter. Ce n’est pas simple. Mais c’est un des prix à payer pour la résilience. Et la créativité.

Le plus marquant ? Les commentaires incompréhensible de deux journalistes sur trois au dos des livres ? A-t-on lu les mêmes ?

Le plus marquant ? Les commentaires incompréhensible de deux journalistes sur trois au dos des livres ? A-t-on lu les mêmes ?

Les deux nouvelles que j'ai citées :

- Entre chienne et louve a été publiée dans le recueil "Loin du coeur" contre les violences faites aux femmes : https://www.betapublisher.com/roman/loin-du-coeur, bénéfices reversés à l'association "Solidarité femmes".

- Chasse Interdite est arrivée dans les dix premières pour le prix 2021 "Quai du Polar" de la nouvelle noire. Je l'ai reprise et largement améliorée cette année sous le titre "Chien de sang" pour un autre projet, elle n'est donc plus disponible pour l'instant. Mais bientôt !

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