L'enfant intérieur, quelle ressource ! Retour du stage d'avril.
Ils étaient tous et toutes là les enfants. Les petits garçons et les petites filles avec leurs rires et leurs larmes, leurs jeux et leurs jouets, leurs doudous pour les plus jeunes.
Ce qui est magique dans ce genre de groupe, ce que je trouve toujours impressionnant au bout de tant d’années, c’est la mobilisation de ce que certains appellent l’inconscient, que d’autres appellent fantômes. Ces habitants invisibles au quotidien, tous ces êtres que nous avons été, tous ceux qui nous ont précédé, ne demandent qu'à se faire entendre pour se guérir, se transformer, grandir.
Ou simplement pouvoir enfin s'en aller là où ils sont peut-être attendus : l’année dernière, pendant le stage sur la psychogénéalogie, comme toutes les autres fois où j’ai animé des groupes sur ce thème, les ancêtres étaient ainsi venus en masse.
Là ce sont les enfants qui frappaient à la porte et qui se sont engouffré.es dès que nous l'avons entrouverte. Je les remercie de leur confiance, de leur créativité, de leur enthousiasme. De leur capacité à ne pas avoir peur de leurs émotions difficiles, enfouies depuis si longtemps parfois qu'elles ressurgissent comme un geyser, pour adoucir et féconder. Car s’approcher de l’enfance fait peur : dépendance, régression, innocence, vulnérabilité. IMPUISSANCE. Ce sont des mots qui nous repoussent et nous empêchent d'accéder à toutes les ressources et compétences de l'enfant devenu intérieur.
Je remercie aussi les adultes qui portaient ces enfants dans leur coeur et sur leur dos, de leur bienveillance mutuelle, qui n'a pas exclu une grande capacité à nommer les difficultés, et nous avons tous et toutes grandi ensemble, une fois de plus. Les stagiaires, mais aussi Karine, coanimatrice avec qui j'ai toujours un grand plaisir à travailler, et Sandra, remarquable assistante. Je vous mets ci-dessous leurs sites et coordonnées. Nous étions tous conscients de construire des liens d'humanité rares et indispensables aujourd'hui. J'espère les voir essaimer dans les vies quotidiennes de chacun.
Prendre soin de son enfant intérieur, se traiter avec plus de bienveillance et d'empathie, accueillir plus sereinement les émotions, apprendre à dire sa sensibilité et à accueillir celle de l'autre, ce sont certainement des voies d'accès à un monde plus habitable.
Les peintures du premier soir, "le bain émotionnel de l'enfance", je mettrai celle de la fin après la deuxième partie du stage, en juin.