Le voyage d'Arlo: un film sur la famille, dont une famille adoptive.
Le voyage d'Arlo :
un film sur la famille, dont une famille adoptive.
Si il y a une chose du 21 siècle que je ne voudrais pour rien au monde changer, c'est bien la créativité dans les dessins animés, les BD et les livres pour enfants. C'est "que du bonheur", merci aux artistes, même ceux dont le compte en banque suffirait à nourrir sans problèmes un petit pays d'Afrique, ce qui est le cas des studios Pixar et Disney.
Ainsi, "Le voyage d'Arlo" est un beau film d'initiation, un film qui parle de la famille, des épreuves de la vie intime, de la richesse de la différence et de l'adoption.
Arlo est un ado (dinosaure, mais on s'en fiche) qui peine à trouver sa vraie place dans la vie. On sent que si Internet existait dans son monde il passerait ses journées à faire des jeux vidéos et à surfer sur You tube. Mais comme ce n'est pas le cas, il va devoir se confronter à la vraie vie, rencontrer des copains et un ami, trouver sa force et son courage, et réintégrer sa famille en ayant conquis estime de soi et respect de son grand frère et de sa grande sœur. L'amour de sa mère c'était gagné d’office, quant à son père, il meurt au début du film, la condition pour que Arlo grandisse, on sait ça depuis Freud (mais attention, ce n’est pas la peine de tuer votre papa POUR DE VRAI).
A la mort du père, la maman nous montre qu’une femme (dinosaure, mais on s'en fiche) peut mener une entreprise sans la présence d'un homme, et comme la situation des femmes est ce qu'elle est en ce moment, c'est toujours ça de pris.
Bref.
Dans le voyage d'Arlo, les météorites ont raté la Terre, les dinosaures mènent le monde et les hommes sont des bêtes amusantes qui vivent en tribus familiales. Des scènes hilarantes à répétition, en particulier avec la famille T-Rex gardienne de troupeaux, une famille sans mère celle-là, des brutes alors, forcément, ça manque d'ocytocine et ça déborde de testostérone, mais des brutes sympathiques.
Une super leçon de gestion de conflits entre frère et sœur.
Des épreuves à traverser, dans la confrontation avec la nature et son climat changeant, dans la rencontre avec la différence de l'autre, dans la capacité à surmonter le deuil, la perte et le sentiment d'abandon. Des moments magiques, comme celui des lucioles.
Pourquoi rajouter ce film à la filmographie positive sur l'adoption ?
Parce que le petit garçon humain "Spot", qui devient l'ami intime d'Arlo, a perdu toute sa famille, et se retrouve orphelin, seul au monde.
Et sans vous "spoiler" le film, la manière très sensible et poétique dont les thèmes des familles d'origine et d'adoption sont traités, nourrira positivement l'imaginaire des enfants, comme celui des parents ayant gardé un contact avec leur enfant intérieur.