Quatre jours après, encore Charlie, et quelques autres
C'était formidable la marche, bien sur. Je parle de la locale, je n'ai pas encore vu la nationale.
Quelques réflexions du jour:
- un pays où caricaturistes libertaires et policiers sont victimes des mêmes assassins, ça c'est une démocratie! Ça fait penser à la coincidencia oppositorum de Jung, à la complexité, à un lieu où le loup et l'agneau vont boire ensemble à la même source, à la relation entre l'homme et la femme (je ne dis pas qui est qui ...), bref à la vie. Plutôt qu'une société clivée où les policiers sont les méchants des anarchistes et le contraire ... Génial ce mariage entre la limite et la liberté, entre la loi et l'expression créatrice.
- c'est encore le temps de l'émotion, et sûrement pour longtemps. Contrairement à des discours déjà présents, l'émotion n'annihile ni la pensée, ni l'action quand elle est juste. Trop d'actes et de pensées tuent l'émotion en France depuis Descartes, jusqu'à ce qu'elle ressorte de manière brutale, non humanisée, avec le visage de la haine et le langage de la violence. Il est temps de réconcilier la pensée, le corps et l'émotion.
- pas de débat possible autour du "je suis Charlie" ou "nous sommes Charlie". À certains moments, rares, la seule réponse possible est l'appartenance inconditionnelle, le seul sentiment possible, la compassion. Je suis Charlie, Nous sommes Charlie, car à certains moments la différence individuelle doit céder la place à l'appartenance à des valeurs communes, et donc à un slogan forcément réducteur pour certains, mais fédérateur pour tous.
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