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LA LUNE PLEINE, UNE INVITATION A SORTIR DE L’OMBRE

Partage du Stage "Ancêtres, des dettes et des cadeaux"

La Pleine lune du mois de mai est juste passée, mais elle fait sentir ses effets sur quelques jours, avant et après.

Elle signifie dans de nombreuses traditions et religions un lien particulier entre le ciel et la terre. 

Fête du Vesak, fête de la naissance et de l’illumination du Bouddha, fête du lotus blanc, fleur qui sait relier les quatre éléments.

Célébration chez nous de la paix retrouvée et du pardon entre anciens ennemis.

Mois dédié aux noces du ciel et de la terre, lien entre le masculin et le féminin particulièrement sensible dans le moment de la pleine lune.

Pleine Lune culminante du mois chrétien dédié à Marie, dans une tentative de contrer les fêtes celtiques de Beltane et leur érotisme spontané et collectif.

Plus païennes, fécondes et sensuelles, leurs échos survivent parfois dans nos villages, autour des arbres de mai, et de leurs rituels auprès des jeunes gens et jeunes filles "à marier" ou prêts à partir à la guerre. 

Si vous n’êtes pas sensible, voire hostile, à des rituels collectifs souvent devenus rigides ou volontairement obscurs au fil des siècles, vous pouvez quand même vous sentir reliés. 

Dans la nature, le lien est une évidence. 

Voire un aveuglement.

Les « arbres de mai » liés à cet article ont été produits dans le stage « Ancêtres, des dettes et des cadeaux » du week-end dernier. 

Car le mois de mai célèbre les ancêtres aussi, et leur fécondité abondante, en opposition complémentaire avec les fêtes des morts du mois de novembre.

Et les ancêtres sont à nouveau venus, comme à chaque fois.

Certains en râlant, à reculons, persuadés qu'ils étaient d'en prendre pour leur grade. 

D'autres dans la joie de pouvoir encore transmettre, soutenir, montrer leur amour.

D'autres un peu surpris, d'autres encore un peu lassés.

Même les plus lointains sont venus, ceux que nous avons tous oubliés, ceux dont nous trouvons la trace autour de nous dans la nature, et dans les sons et les mouvements de notre corps qui porte leur mémoire. 

Tous en chemin avec nous et pour eux, pour s'apaiser parfois, pour partager toujours ce moment créateur et régénérant, transformateur, c’est la force du travail psychique en lien avec la nature. 

Je ne vous livre que la première version de ces arbres généalogiques, celle qui protège totalement l’anonymat des participants, sans qu’aucun de leurs ancêtres n’y soit encore visible.  

Car si la pleine lune du mois de mai nous invite à sortir de l’ombre tous les secrets, à nous dire sans peur, elle nous préserve aussi du dévoilement excessif de la lumière crue de midi.

Elle nous invite à soigner les blessures des racines, dans l’atmosphère paisible et contenante d’une nuit devenue douce et chaleureuse.

Le thème de l'année 2018 sera le travail sur l'enfant intérieur.

Envoyer ses voeux pour la nouvelle année est un acte de foi, un acte de confiance en l'avenir, mais aussi en " quelque chose de plus grand que nous " qui peut donner du sens quand la bêtise semble l'emporter.

Le voeu est en effet à l'origine une promesse faite aux Dieux. Ces Dieux peuvent être aussi, en toute liberté de pensée et de croire, des forces naturelles, des utopies laïques humanistes ou des cultes scientistes, peu importe. Ils auront tous et toutes, n'oublions pas les Déesses, leur face lumineuse et leur face sombre faite de totalitarisme et d'intégrisme, tel le Dieu janus, qui règne sur le mois de janvier, le Dieu aux deux visages signe de notre dualité humaine.

Cette promesse est faite en échange d'un don reçu, comme une guérison ou une victoire, ou pour marquer la force d'un engagement, dans le couple par exemple. Il est aussi une demande, donc la reconnaissance que nous ne sommes pas tous puissants et que nous avons besoin les uns des autres, mais aussi d'un tout plus grand, une planète habitable pour commencer, pour pouvoir vivre ensemble.

Le voeu est enfin le signe de notre élan positif vers l'autre. Oui nous sommes pour la plupart d'entre nous des personnes qui souhaitons le bien d'autrui si nous ne nous laissons pas dévorer par la peur ou par la souffrance.

Alors je vous souhaite pour 2017 une confiance agissante, qui s'appuie sur la croyance en une humanité positive, créative, empathique et sensible, qui triomphera du conservatisme stérile et de la brutalité mortifère.

Et dans votre vie plus intime, que cette confiance agissante puisse aussi habiter votre vie affective et professionnelle, dans l'évolution de vos relations et de votre intériorité, comme dans celle de vos projets et de vos engagements.